Une détective hors pair

perry_detective de noel.jpgJ’avais récemment  promis de récidiver et de vous parler bientôt du dernier Anne Perry, après avoir écrit une note qui aurait pu faire pâlir notre chère Choupynette, meneuse de file du groupe de Défense de Thomas et Charlotte Pitt… c’était sans compter sur la clémence de la demoiselle qui a su pardonner mes moqueries de mauvaise langue.

J’avais donc prévu de lire La Détective de Noël dans le TGV Paris-Tarbes du 23 décembre et, sans une rage de dents fort incommodante, les 6h30 de trajet m’auraient très certainement permis d’arriver à mes fins. Quoi qu’il en soit, ce roman est une lecture rapide et plutôt sympathique pour un petit après-midi de Décembre passé au coin du feu (bien évidemment une tasse de Thé de Noël à portée de main, élémentaire mon cher Thomas !).

D’après ce que j’ai pu comprendre, les romans de Noël d’Anne Perry mettent en scène des personnages importants mais souvent un peu en retrait des séries habituelles. C’est le cas cette fois-ci où (je n’en croyais pas mes yeux !) notre fameux détective du dimanche n’était autre que Mariah, la grand-mère acariâtre de la famille Ellison.

Imaginez l’horreur de la situation : Mariah vit depuis le remariage de sa belle-fille chez Emily, sa petite-fille fraîchement remariée (l’heureux élu étant Jack si je me souviens bien). Noël arrive et Mariah est priée de passer les fêtes chez son ancienne belle-fille Caroline, remariée à un acteur bien plus jeune qu’elle. Outrée de se voir congédiée de la sorte,  Mariah arrive de bien méchante humeur sur son nouveau lieu de vacances. Furieuse d’avoir passé la journée à voyager, dégoûtée par les marais et l’air marin qui l’accueillent, Mariah, on s’en doutera bien, fait tout son possible pour être absolument insupportable envers ses hôtes. C’est à cela que l’on reconnaît les grands personnages d’Anne Perry… immuables, ils répètent les mêmes gestes et les mêmes commentaires à l’infini.

Oui mais voilà. Un mélange de Lady Vespasia et de Charlotte Pitt fait son entrée dans la maisonnée en la personne de Maude, parente éloignée du nouvel époux de Caroline, apparemment trop encombrante pour sa famille proche. De retour d’Afrique et du Moyen-Orient, Maude a le caractère bien trempé des gens qui ont vécu et la peau basanée de ceux qui ont longuement baroudé dans des régions éloignées de la douce Angleterre. C’en est trop pour Mariah qui fait de son mieux pour exprimer sa désapprobation et parvient à se persuader que les questions qui pleuvent sur la nouvelle arrivée ne sont que la marque de la pitié que l’on peut ressentir pour quelqu’un qui a été banni par sa famille. Sans s’avouer une seule fois que personne non plus ne souhaitait sa présence à Noël.

Tout oppose les deux femmes, donc, et Mariah voit son séjour s’annoncer sous de bien mauvais auspices. Mais le deuxième jour, Maude est retrouvée morte dans son lit. Comment ? Une femme en si bonne santé et si dynamique ? C’en est trop pour Mariah qui décide de suite de mener l’enquête. Elle s’en va donc porter la mauvaise nouvelle à la famille de Maude, qu’elle soupçonne de l’avoir empoisonnée. En quelques jours, elle découvre des petits secrets de famille et se prend d’affection pour la disparue, changeant radicalement de caractère par la même occasion. Et voilà Mariah transformée en intrépide Lady Vespasia, pleine de compréhension et de gentillesse. Hautement improbable, bien sûr, mais que voulez-vous ? On peut supposer que la magie de Noël a une fois de plus opéré. (Je ne peux m’empêcher de me demander si Mariah sera donc plus sympathique dans les prochains épisodes de la série Thomas et Charlotte Pitt, passant d’une abominable Tatie Danielle à la Mamie parfaite !)

Pardonnons à Anne Perry l’histoire qui rame et tourne en rond, les personnages manichéens et les aberrations. C’est agréable, gentillet et le texte est suffisamment court pour que les longueurs ne gênent pas la berceuse.

Et n’oubliez pas l’avis de Clarabel:)

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167 p 

Anne Perry, La Détective de Noël, 2007

Commentaires

J’ai failli l’acheter avant Noël mais j’avais déjà le roman de Romain Sardou donc ça sera peut-être pour l’année prochaine. On peut pardonner pas mal de choses aux auteurs pendant ces périodes de fêtes!

Écrit par : Hilde | 05/01/2008

L’histoire qui rame j’ai connu ça avec Le voyageur de Noël et je ne sais pas si je retenterais avec celui-là !

Écrit par : Florinette | 07/01/2008

@ Hilde : parfois on a besoin d’Anne Perry pour se détendre et laisser nos neurones au repos ;o)

@ Florinette : ah, mais une Anne Perry qui ne ramerait pas serait-elle vraiment authentique ?:p

Écrit par : Lou | 19/01/2008

Quand bien même je suis une fan.. j’apprécie moyennent ses histoires qui font unpeu trop marketing à mon goût. Du moins c’est l’impression qu’elles me donnent. Je passe mon tour. :o)

Écrit par : choupynette | 20/01/2008

@ Choupynette : Anne Perry n’est-elle pas un auteur marketing par excellence ?;) Enfin je te confirme que les histoires de Noël sont particulièrement bâclées, ou du moins celle-ci. Il faut croire que l’esprit de Noël m’habite un peu trop :p

Écrit par : Lou | 20/01/2008

Pour répondre à ta question ; je ne connais pas degroupe portugais (manifestement j’ai une réputation à écouter les trucs étrangers bizarres! :o)))
J’adore par contre Mariza, qui chante du fado, mais un fado moderne, rien à voir avec amalia rodriguez. j’ai un cd si tu veux que je te l’envoie…tu me mail comme d’hab!
bisous

Écrit par : choupynette | 20/01/2008

@ Choupynette : il me semble que tu adores le Portugal, alors, pourquoi pas ?:o) Pour Mariza je ne connais pas du tout… merci encore pour ton conseil !

Écrit par : Lou | 20/01/2008

Si elle rame que dans les histoires de Noël, ça peut aller, mais si c’est tout le temps comme ça…là, je ne pense pas qu’on deviendra copine ! 😉

Écrit par : Florinette | 21/01/2008

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