En mai, fais ce qu’il te plaît !

1785445482.jpgEh bien soyons fous, amis lecteurs, et rattrapons mon monstrueux retard en enchaînant aujourd’hui avec la présentation d’un livre de Takashi Hiraide, Le Chat qui venait du Ciel.

Vous pourriez me dire que, pour une lectrice dont le petit compagnon idéal est un chien du genre poilu et affectueux, ce livre était un choix un peu curieux. En même temps, vous admettrez que « le chien qui venait du ciel », ça fait tout de suite moins poétique. On imagine facilement un Murakami avec un chien bizarre et une histoire grotesque dans la lignée de La Course au Mouton Sauvage et autres oiseaux à ressort.

Que nenni, chers amis ! Faisant fi de tout préjugé d’ordre canin, votre fidèle lectrice, séduite par le titre poétique, l’aura japonaise (et, il faut bien l’admettre, la ravissante couverture de ce livre), a donc décidé d’ajouter ce texte d’Hiraide à la montagne de titres souhaités à court ou moyen terme. Il ne manquait plus qu’Hilde et son colis surprise pour que votre fidèle chroniqueuse découvre enfin l’objet de sa convoitise.

L’histoire assez simple est celle d’un couple louant une petite maison à l’arrière d’une grande propriété. Bientôt, un chaton ravissant et malicieux fait son apparition. Adopté par leurs voisins, Chibi devient rapidement un compagnon de jeux pour le couple. Relatant de nombreux moments partagés avec l’animal, le mari fait part au lecteur des sentiments qui l’ont habité depuis son arrivée. Devenu le centre des préoccupations du jeune couple, le chat meurt brutalement. C’est une période de deuil qui commence pour le narrateur et son épouse : frustrés de la haine que leur vouent leurs voisins depuis qu’ils se sont aperçus  de la relation spéciale qu’ils nouaient avec le petit chat, forcés de déménager suite au décès du propriétaire, les deux personnages tentent de revivre en l’absence de Chibi.

Petit conte philosophique qui n’est pas sans rappeler les haïkus, ce texte est avant tout poétique. Une écriture agréable s’ajoute à un récit fait d’impressions, d’émotions et de non-dits. Bien que l’histoire soit principalement consacrée au chat, d’autres personnages gravitent autour du narrateur et de son épouse. S’ils apparaissent moins souvent, leur portrait n’en est pas moins réussi. Parmi les non-dits, l’absence d’enfant dans le couple, qui explique leur attachement au petit chat et la place à première vue disproportionnée qu’il occupe dans leur vie. Ajoutons à cela quelques références culturelles, notamment à Machiavel, plusieurs fois cité.

Sans être totalement emportée par cette lecture que j’ai entrecoupée d’autres aventures littéraires, j’ai été séduite par le charme désuet de ce texte. Un peu monotone, peut-être, mais sans conteste un livre intéressant.

Merci encore à Hilde pour ce cadeau !

 

Les avis de Yueyin, Sheherazade, Papillon, tamara, Kalistina, Katell et Flo.

130 p

Takashi Hiraide, Le Chat qui venait du Ciel, 2006

Commentaires

amie de compagnon félin, je me laisserai bien tenter, merci Lou du tuyau

Écrit par : lamia | 22/05/2008

Comme toi je garde le souvenir d’une écriture très pure, un peu comme si plus qu’un roman, Hiraide avait écrit un long poème en prose mais l’histoire ne m’a pas accroche et j’ai eu du ma à rester « dedans »… enfin je lirai bien des poèmes de cet auteur cela dit 🙂

Écrit par : yueyin | 22/05/2008

il est sur le dessus de ma PAL.

Écrit par : pom’ | 23/05/2008

Un instant poétique qui est bien tentant…Je ne sais pas pourquoi, mais à chaque fois que je vois ce livre je pense au chat dans « Kafka sur le rivage » de Murakami… 😉

Écrit par : Florinette | 23/05/2008

Je n’arrive pas à être tentée par ce livre, malgré tous les billets positifs que je lis à son sujet… peut-être que ça changera un jour!

Écrit par : Karine | 23/05/2008

@ Lamia : tu pars effectivement d’un bond pied!

@ Yueyin : tout à fait d’accord, ce n’est pas la narration qui m’a touchée ici et je serais plus sensible à d’éventuels poèmes ou courts textes descriptifs.

@ Pom’ : j’ai hâte de connaître ton avis, alors !

@ Florinette : moi aussi c’est assez curieux… sans doute à cause des deux titres mystérieux qui sont d’une certaine façon assez proches.

@ Karine : Tu n’as pas à te forcer, l’essentiel est de lire ce qui te tente et ce n’est pas parce que beaucoup l’ont aimé que tu dois impérativement le lire 😉

Écrit par : Lou | 23/05/2008

J’aime beaucoup le titre, mais je crois que je m’arreterai là !

Écrit par : Gambadou | 24/05/2008

Je me souviens m’être un peu ennuyée…

Écrit par : praline | 25/05/2008

@ Gambadou : ah… le fameux coup des titres alléchants…:)

@ Praline : peut-être que comme moi tu ne t’attendais pas à un texte très contemplatif.

Écrit par : Lou | 26/05/2008

comme praline 🙁 🙂
(voir article sur mon blog)

Écrit par : loulou | 26/05/2008

En tous cas, c’est vrai que la couverture est très belle et fait envie.

Écrit par : Cécile | 27/05/2008

@ Loulou : nous sommes beaucoup à l’avoir perçu de cette façon, j’ai l’impression.

@ Cécile : un argument de vente comme un autre ;o)

Écrit par : Lou | 29/05/2008

J’avais beaucoup aimé cette lecture. Il est vrai qu’il ne se passe pas énormément de choses mais j’ai trouvé ce texte assez typique d’une certaine littérature japonaise.

Écrit par : Manu | 30/05/2008

@ Manu : c’est plus l’action répétitive que j’ai trouvée lassante, pas tellement le manque d’action en général. Je suis plus sensible aux textes d’Ogawa où je perçois plus facilement l’évolution des personnages. Quoi qu’il en soit c’est un joli texte, bien écrit.

Écrit par : Lou | 30/05/2008

J’avais pas trop aimé cette lecture, j’ai trouvé que c’était plat mais peut être que je n’étais pas dans mes meilleurs jours pour lire!

Écrit par : hamnessa | 30/05/2008

@ Hamnessa : décidément il n’a vraiment pas fait l’unanimité !

Écrit par : Lou | 30/05/2008

En fait, je suis assez d’accord avec ton propos. Peut-être que ce qu’il t’a manqué c’est de le lire d’une traite (ce n’est pas très divertissant mais c’est comme admirer un cours d’eau).

Écrit par : VanessaV | 13/06/2008

@ VanessaV : tout à fait d’accord avec toi ! Quant au cadre de ma lecture, tu as sans doute raison. J’ai lu ce livre alors que j’étais débordée avec des cours peu réjouissants. Je travaillais toute la journée et me laissais des pauses lecture pour garder le moral… j’ai lu beaucoup de romans qui détendent et Hiraide est tombé au moment où j’avais sans doute besoin de me divertir et non de m’arrêter pour observer un paysage calme et poétique.

Écrit par : Lou | 16/06/2008

Je suis justement en train de lire ce petit livre dans le cadre d’une nouvelle thématique : « Les chats en littérature »! Je le trouve trés poétique…

Écrit par : Isabelle | 29/07/2008

@ Isabelle : très poétique en effet, mais j’avoue qu’avec le recul, le temps passant, je m’en souviens de moins en moins…

Écrit par : Lou | 09/08/2008

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